Anhaimos

Hysterical Lullaby

Jeudi 22 juillet 2010 à 5:44

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Chair. Os. Sang. Corps en accord jouissant de faire onduler leur âmes comme des ombres enlacés. À la pâle lueur de la lune enlisée dans la voûte céleste, l’un dans l’autre dansant au rythme de leurs os entrechoqués. Tout coïncide, tout est là pour être ici, et leur peau d’ivoire se mêle, douce, chaude et humide. Claquements de ventres et de hanches, jambes qui s’enlacent et se prélassent. Le centre et ce qui l’entoure, le centre de leur monde.

Souffle. Parfum. Essence.
Tout se mélange en abondance, tout s’appartient et se suit comme l’écho d’une mélodie insouciante. Effluves synchronisés, ivresse jusqu’au bout de l’âme. Mordre jusqu’au fond de la gorge, le râle que celle-ci dessert. C’est un combat, c’est s’apprivoiser encore et jusqu’au plus profond, jusqu'à avoir mal. Jusqu’à ressentir à foison, desserrer l’étreinte pour griffer l’épiderme, le goût de la chair et du sang.  

Spasmes. Ames. Extase.
Prendre sa main et déchirer ses entrailles, s’enfuir là où rêve et réalité s’étreignent avec exaltation. S’abandonner l’un à l’autre, cœur en cire qui fond et circule en rafale jusqu’à chaque parties du corps et de l’âme. Fuite, fugue, quitter son corps et se sentir vivant…

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Lundi 7 juin 2010 à 1:35









Jeudi 3 juin 2010 à 0:44



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Je t’immolerais si je pouvais, je te donnerais un nom et ne me lasserais jamais de le répéter pour voir tes petits yeux jaunes se retourner sans cesse vers moi. C’est comme un jeu, une rengaine : tu viens, je t’exècre ; tu pars, je te révère.  Tu es la consécration de ce que j’aime à lire et à me languir. Dans un excès de rêves d'attachements, entrelacs de maillons en acier inusables,  je pourrais parler de toi mille fois avec des tournures sans cesse renouvelées et de plus en plus délicieuses. Mais il n’en est pas moins cet accès de rage que j’ai à ton égard, ce sentiment haineux qui naît au fond de mon cœur et meurt absorbé par mon épiderme. Hématomes en amas de velours violacés, c’est l’exécution d’accès de sentiments en pâture au ras de mes os.  Dévorant mes entrailles en paquets de vers colorés grouillants dans mes veines, ton armée m’envahit. Et délivre cette fois une bataille invisible. Revient moi, je t’aime à m’en haïr. 

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Mardi 4 mai 2010 à 21:49

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Ça sonne dans ma poubelle. Je sais que c’est toi. C’est toujours toi qui revient. Qui rentre et qui sort, à ta guise, juste parce que tu en as envie. Le temps s’ennuie de ces entrées insignifiantes. De tes pas languissant dans le noir, s’attardant quelque peu devant la fenêtre et continuant finalement jusqu’à ma chambre pour t’emparé de moi ; contre ma volonté. On croit être en sécurité, chez nous, dans notre lit, mais tu es là. Tu rodes et assouvi tes amours étranges dans ce qui ne t’appartient pas. On croit tous être en sécurité, chez nous, mais ce qui nous détruit provient de l’intérieur. Il y a six seconde, le téléphone s’est arrêté de sonner. Personne n’est allé répondre puisque je suis seule encore une fois. C’est un de tes appels au secours. Une de tes envies de nuire, nuire pour mieux régner. Tu sais que je suis ton royaume, que de moi tu prends possession avec délectation. Mais mon regard est ailleurs, mon regard s’en va vers l’autre monde. Le temps s’évapore plus vite que je le pense parfois, lorsque les engrenages s’enlacent avec plus de passion. Tout tourne et s’enroule dans une cadence effrénée. Ce soir tu n’es pas venu et ça m’a manqué. J’avais besoin de tes gestes violents, de la douleur lancinante au plus profond de moi. Finalement on s’habitue à tout. On s’habitus a toi. On ne se lasse que de tes travers traditionnels, cette manie que tu as de me dire que tu m’aimes. Sentir ton souffle s’accrocher à moi, et se marier avec chacune des parties de mon corps pour finir au fond de ma gorge hurlante. Parfois l’angoisse s’éprend de moi lorsque ton ombre envahit les murs de ma chambre, je m’entrelace de mes bras et fait couler quelques larmes incontrôlables. Je me sens alors à nouveau comme une enfant dont le moindre cri pourrait te faire chasser du mur ou du lit, mais à présent je sais que j’aurais beau appeler, tu seras le seul à répondre. Le seul près à m’enlacer jusqu'à ce que s’endorme cette peur originelle et que mon corps fragile soit ivre du tien. Jusqu’à éprouver cette nouvelle angoisse de te voir partir, de retourner dans cette rengaine immobile, avoir peur que tu reviennes et le désirer si fort, en tremblant… si fort. Tout est finalement vide de sens lorsque ni toi ni tes comparses ne s’imprègnent de moi jusqu’à faire sortir cet élan de rage coincé quelque part.  Jusqu'à enfoncé quelque index et majeur qui ferait débordé  le tout, malaise en mal d’aisance. Finalement je me joindrais à toi pour dévoré mon corps ce soir.




Lundi 29 mars 2010 à 22:10

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Inlassablement, comme à l’abyme du cri naissant, assourdis par l’ivresse d’une dimension inconnus déjà haïs et redoutée, elle s’exalte avec paresse et folie, s’étire et nage dans le liquide amniotique de la catharsis. Aveugle et sourde, seulement consciente de son cœur battant le rythme violant des eaux de son antre, et de la chaleur acide enveloppant sa chaire  stérile, elle s’étire. C’est la création d’un nouvel être, dont les pensées se façonnent dans la chaleur liquide des âmes en fusion. Tout est éclaboussé d’une lumière aveuglante, ses lèvres se serrent puis s’élargissent pour laisser entrevoir ses dents blanches et taillées. Elle étouffe son cri avec l’eau de son bain.  Des ombres en ronde exécutent leur rituel au milieu de ses entrailles, nageants d’un organe à l’autre pour  les sublimer de cette angoisse dont ils font la louange. Elle se fusille elle-même dans sa propre tête. Elle se sait folle et s’en délecte à n’en plus finir. Comme fasciné par le chaos qui l’habite, prête à engouffré n’importe quoi, crier infatigablement et s’offrir une identité à profusion. Elle se lève et exécute une danse dont elle seule connais les règles. Son corps est chaud, humide et nu. Il entre, il est le seul à pouvoir s’offrir le luxe de la regarder bouger ainsi devant lui. Sans gêne aucune, se laissant aller au rythme de la musique crachée par les enceintes acoustiques, comme dictant les gestes d’une créature naissante. Mais il ne fait pas attention, elle non plus. Elle prend le large, elle s’évade d’un monde qui ne lui ressemble pas vraiment. Les choses s’éparpillent, infâmes et inutiles, tout se tasse. Mais rien n’est à l’image de ce qu’elle brûle au fond de ses entrailles. Elle le regarde, se laisse aller à le voir évolué devant elle , comme suivant le scripte d’un film dont il serai le héro. Se raclant un peu la gorge et effectuant des gestes limpides, comme l’évidence incarnée dans ses membres magnifiques. Elle sait qu’il n’est rien que le fruit de son imagination, qu’il n’est que le monstre dont elle rêve et qu’elle fabrique au creux de sa poitrine, mais il lui arrive de le voir si réel à côté d’elle. Comme s’il faisait partie de sa réalité et qu’il était normal qu’il soit là, comme ça, tout enclin à fondre dans ses bras et la posséder toute entière. C’est le bordel d’une vie dont elle s’ennuie chaque jour. Savoir que quelque part il existe un monde auquel on appartient, mais pas bien savoir comment on y va, qui nous emmène ?  Il suffit de faire pareil chaque jour et espéré qu’un jour l’Evidence frappe à notre porte. Comme une amie qu’on à pas revu depuis un baille, qui nous expose le nouveau bon plan du siècle : devenir quelqu’un. Ou bien devenir soit même, est ce que c’est la même chose ?


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