Anhaimos

Hysterical Lullaby

Mardi 14 juin 2011 à 19:47

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Il me semble que le noir absorbait les délices des rêves et des douces divagations enfantines. Il se déployait tel un oiseau, s’envolant au large des illusions perdues, au-delà de la perception, déplumé de ses couleurs chétives. Sombre, le corbeau annonçant la mort d’un paradis démesuré, jouissant de sa perte avec délectation, fonçait avec hâte sur sa délicate proie. C’est un monde qui s’écroule, un Eden qui meurt. Les nuages s’enflamment et le ciel en combustion s’assombrit, pleurant la cendre de feu sa somptuosité. Et c’est avec claustration qu’elle accueille le deuil de son être, fléchissant le dos pour porter le monde sur ses épaules, et subissant les affres de la multitude. Elle n’a de cesse de garder en elle ses maux décousus, que le grand oiseau noir occulte sous son aile. Le trou noir, la frénésie retrouvée et pourtant tout au fond du ventre un mal qui grandit. Psychose, névrose, combustion de l’être dont la fumée entrave les moindres parcelles du corps. C’est un abyme brûlant qui prend possession de la chair, enfouis dans les entrailles de la victime entravée qui s’évade promptement vers des cieux moins éteints.
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" De son bec, il a touché ma joue, dans ma main, il a glissé son cou. C'est alors que je l'ai reconnu surgissant du passé, Il m'était revenu.
"

 
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Dimanche 5 juin 2011 à 22:31

http://anhaimos.cowblog.fr/images/IMG8718lk.jpgJ’aspire tes regards comme des essences de passions ferventes ; des regards liquides qui coulent au fond de mes veines et réchauffent mes entrailles blessées. Ils sont l’ultime louange de nos lascives étreintes, un échange… Jusqu’à ce qu’ils me glissent entre les doigts. Alors j’accueille mes nuits noires durant lesquelles je ne pourrais me raccrocher à tes bras, les nuits interminables où l’abyme, ce vide intersidéral m’engloutira au fond de sa gorge infinie.
Ma chair se languit d’être incandescente, comme lorsque tes doigts la frôlent de leur caresses aléatoires. Elle crie à ton nom, à ton épiderme brûlant qui l’enveloppe, elle t’appelle ainsi que tout mon corps qui convulse de désir et se débat inlassablement. C’est indécent comme je t’aime, comme j’ai la perpétuelle envie de jouir de ton être, enlacés dans l’âtre de nos perceptions emmêlées. Je veux te faire jouir d’une passion aussi étincelante, faire vibrer ton âme d’ivresse jusqu'à ce qu’elle crépite et projette des substituts de caresses admiratives. Regardes-moi, qui sui-je, où vais-je, viendras tu avec moi ? Je perds ma grandeur et ma majesté. Où est passé le sortilège dont j’avais envoûté ton être ? Le cœur dont je t’avais pourvu et qui animait tes ardeurs les plus profondes ? Regarde-moi danser sous la lune gelée, et prendre tel un spectre la forme de tes fantasmes éthérés. Enroules-les autour de moi... Alentour, ça s’enchaîne comme des scènes imbibées de passion qui transpirent l’amour de cœur en cœur. De corps encore, et d’étincelles qui s’amoncellent avec efforts. J’aligne des erreurs en pagaille et te regarde jouir d’une vie dans laquelle je n’ai qu’une place étroite. Est ce que toi aussi tu brûles de ces désirs aimants ? Ce ne est peut être que des aberrations, des chimères infondées qui me rongent le cœur. Mais mes drames sont empreints d’une majesté sans nom : je veux crever l’écran dans le film de ta vie. Délivres-moi de ces doutes et ces réminiscences nocturnes, démontres-moi combien tes effluves de désirs et d’amour sont indubitables, que nous sommes bien empreint de cet amour volcanique dont j’ai la lave au cœur. Keep Magic.

I PUT A SPELL ON YOU... BECAUSE YOU'RE MINE ?

Dimanche 5 juin 2011 à 22:10

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"Tu sais ce qu'il y a de si affreux quand on meurt, c'est que l'on est complétement seul" et tandis que mes genoux d'automates allaient et venaient je pris soudain conscience que je ne savais absolument rien des pensées de ma doucette et que derrière ses affreux clichés juvéniles, il y avait peut-être en elle un jardin et un crépuscule, et la porte d'un palais - des régions sombres et adorables dont l'accès m'était totalement et lucidement interdit, avec mes haillons souillés et mes misérables convulsions (...).
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Vladimir Nabokov.

 
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Vendredi 20 mai 2011 à 23:04

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Lâches-moi mais reviens-moi, n’oublies pas que je suis là. Suis-moi, oublies moi et revient moi encore une fois.
Des petites effluves d’amour en étincelles crépitent encore au plafond pour venir mourir en s’écrasant le long de mon cœur. On cherche une éternelle magie, l’ivresse absolue qui nous transporte infiniment. Et les mots qui s’étalent en averses perdent de leur saveur. C’est une routine acerbe, une louange perdue. Je rêve de substitut de caresses aux syllabes échaudées, des lettres enlacées qui s’enflamment en chœur ; célébrations de nos êtres et de nos étreintes latentes. Courrons-nous l’un après l’autre, ou bien sommes-nous main dans la main au milieu des nuages ? Un échantillon de niaiseries qui gonfle la poitrine et laisse exploser ses morceaux de rêves le long de la chaire tremblante.
Je suis mon propre vaisseau, je me guide isolée sur la mer chancelante, et je me laisse chavirer promptement. J’en veux à la terre entière de ne pas répondre aux bouteilles pleines de lettres que je jette en détresse. Mais je me veux puissante, comme une reine, maîtresse d’un univers éthéré et jouissif. Alors j’éclate en dents blanches et j’avance la tête haute sur un tapis d’épines. Je les ai semées moi-même. Je suis dans un abyme, cloisonnée comme un macchabée. Ma camisole de force retient mes bras d’aliénée. Et je hurle bien enfoui en moi-même qu’on me laisse sortir.
J’aimerais tant être délicieuse, déployer mes ailes somptueuses qui feraient choir les cœurs alentours. Envoûter ses sens jusqu’aux plus enfouis, jusqu'à droguer la moindre parcelle de son organisme. Je lutte contre ces affres sordides qui font naître l’orage, la rage et les averses salées au coin de mes pupilles humides. Et mon cœur qui joue à un deux trois soleil.
Mais j’arriverais a me défaire de mes illusions stupide. Je m’en sortirais. Seule, comme une reine.



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http://anhaimos.cowblog.fr/images/IMG6732.jpg (merci au gens qui pose pour mon cyclope!)

Vendredi 20 mai 2011 à 1:14

http://anhaimos.cowblog.fr/images/IMG4234.jpg


Tout s’éteint même la flamme qui se languit d’être bien plus ardente. Ça bouillonne au fond de moi comme un grondement latent qui n’a qu’une chose en tête : jaillir et laisser exploser cette âme qui repose en moi. J’ai envie de grandiloquence. Ce désir de magie qui rugit en deçà de ma chair brûlante, comme un monstre de débauche qui attise ma rage de vivre jusqu’au plus extrême, jusqu’à l’impossible. Faire le tour de tout, en découvrir plus, jusqu'à mourir d’excès et de plaisir. J’attends qu’il me prenne par la main pour m’embarquer dans ce manège d’ivresse et de folie en mal de jouir au plus profond de l’existence. Un tourbillon de rêves corrosifs qui deviennent réalités rien qu’un instant, la vision chancelante et le monde qui tourne avec, son bras autour de ma taille pour garder un gage de stabilité… Des lumières en mal de danser s’enflamment en haut des réverbères et se reflètent sobrement sur le bitume humide. Tout est trop plat, trop éteint. Je suis en peine de valser plus promptement et plus intensément. Ses mots sont minces et superflus, ils ne me font pas vibrer d’une ardeur sans faille qui autrefois ravivait le souvenir de sa présence délectable. Les mots sont morts, déchus de leur ancienne ferveur de désir et de convoitises. Qui suis-je pour prétendre exhaler tant de magnétisme et d’enchantement jusqu’à animer les désirs les plus incandescents ? Qui es tu pour prétendre obtenir toutes mes ferveurs sans en verser une seule ? Je me lasse de courir après l’immobile.

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