Anhaimos

Hysterical Lullaby

Mercredi 9 mars 2011 à 13:42

À trop me dire que je ne suis pas assez cela, pas assez ceci, je n’avais pas imaginé que j’aurais pu être « trop » quelque chose. Alors oui, je suis un navire qui chavire sombrement au large de mes chimères encombrantes, terrassée par le vent, embrassant la mer et me lovant en elle comme un agneau blessé. Mais tu t’emportes tel le vent, solitaire, impulsif, filant comme un mistral silencieux qui emporterait tout sur son passage. Et à l’inverse tu me laisses glisser sur toi comme la mer, m’enveloppant à grands coups de vagues, tu m'emmènes lascivement jusqu’à des endroits somptueux. C’est une ritournelle éprouvante, un monde bien à nous, dont les éléments, en complémentarité, s’adonnent à un jeu lyrique et singulier ; et ça me plaisait. C’est tout en violence et en délicats regards qui s’entremêlent délicieusement. C’est parfois silencieux, trop à mon goût, jusqu’à ce que l’orage en moi desserve sur ton être ses intempéries glaciales. Mais c’est toujours empreint d’une force incroyable, une pureté absolue, quelque chose qui nous échappe mais nous rattrape à chaque fois. Sauf cette fois ci. Et une fois de plus, je n’ai pas mon mot à dire. Alors je me tais. J’écris, je laisse les mots s’enlacer jusqu'à devenir un semblant de lettre qui te serait destinée.
Oui quelque chose me ronge, me dévore, m’anéanti, tu dis que cela me rend belle, apparemment pas assez. Je ne t’ai jamais demandé de porter mes démons à ma place. Tu ne connais pas la moitié de ce qui fait que je suis ainsi, et je n’ai jamais eu l’intention de t’ennuyer avec ces histoires. Je sais que tu portes les tiens, et je t’ai déjà dit que j’étais tout à fait disposé à faire tout mon possible pour te donner la force de les soutenir. Il est vrai que j’ai cette fragilité en moi, mais rares sont les personnes qui m’ont vu verser une larme.
Je pourrais te terrasser moi aussi, te transcender au plus profond de ton être, je n’ai pas sortit toutes mes cartes. Tu n’as pas encore fait le tour de mon être que tu veux déjà t’en détacher. Alors non je n’essaierais pas de te retenir. Je sais seulement que la partie n’est pas terminée, et que si tu retires ton jeu, si tout ça c’est trop pour toi, je continuerais à jouer en solitaire jusqu’à trouver un adversaire de taille. Mais je veux que tu saches, que tu comprennes, que ce que tu as entrevu ces derniers temps n’est pas la représentation de ce qui nous caractérise. Parce qu’avant ce n’était pas ainsi. Avant il y avait les nombreuses étoiles filantes d’une nuit d’été, une autre nuit à s’enlacer, puis celles d’après à s'enflammer. Il y a eu de la passion à n’en plus compter, de longues valses nocturnes, des éclats de rires, des « trips » renversants durant lesquels nos âmes s’entremêlaient voluptueusement et des mots… Oui il y avait des mots. C’est eux qui m’ont manqué en ton absence, parce qu’ils se faisaient de plus en plus rares, de moins en moins forts, et qu’ils étaient les seuls à pouvoir combler ce vide que tu laisses à chacune de nos séparations. Je regrette à présent d’avoir sombré à ce point, de m’être emporté et j’ai compris, qu’ils ne pourraient jamais être à la hauteur de ce que nous ressentons, de ce que nous ressentions. (Je ne sais pas si je dois utiliser l ‘imparfait ou bien le présent.) J’avais juste besoin d’un substitut de toi dans l’attente d’être à nouveau dans tes bras. Nous ne sommes pas fait pour la routine, pour l’ennui. Et c’est ce qui nous a glacé la semaine dernière, je crois.
Je ne veux plus courir après toi, j’ai bien remarqué, il y a longtemps, que tu étais effectivement le lapin blanc. Je t’ai attendu, je crois, je savais. Mais je suis fatiguée de cette course-poursuite, et surtout de penser qu’elle est à sens unique. Jamais tu ne m’as dit ce qui te plaisait en moi avant aujourd’hui. Avant aujourd’hui où tu me dit que ça ne te plaît plus. Alors c’est vrai que j’avais du mal à trouver ma place, à savoir ce que je représentait à tes yeux, surtout lorsque tu étais loin des miens. Parce qu’il y avait ces moments où j’avais l’impression de savoir, de ressentir à quel point, lorsque j’étais contre toi, que tu me regardais comme personne. Même si ça reste de l’abstraction ça suffisait à me combler. Oui tu me rends heureuse, même si je fais souvent ressortir seulement les aspects négatifs, du moins tu m’as rendu heureuse, tu n’as qu’à relire l’article que j’avais écrit à ton sujet. Mais il est vrai que parfois, j’ai eu l’impression que tu préférais passer du temps avec tes amis qu’avec moi.
J’ai changé ce soir, cette semaine. Dans ma fragilité, j’ai tout de même entrevu une force. Je me transforme en « black swan », ou du moins j’ai ce mélange des deux cygnes cet idylle qu’il y a depuis longtemps en moi qui me ressemble tellement et que j’ai appris à atteindre de plus en plus à tes côté.
Alors je pourrais te dire que ce serait dommage de ne pas en profiter. Te rappeler encore tout ce que nous avons partagé, je pourrais m’excuser de toutes les fautes que j’ai faites, te dire qu’on a pas encore coché tous les endroits de notre liste… Mais je vais simplement commencer à faire mon deuil de notre histoire, me détacher de toi… Sans plus rien attendre, mis à part le verdict de tes réflexions… Alors peut-être à bientôt. Sache que je ne t’oublierais jamais et que je t’ai aimé avec une force inimaginable.

Lundi 31 janvier 2011 à 1:14





J E  N ' Y  A R R I V E  P A S.





Lundi 24 janvier 2011 à 21:35

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Je délaisse les mots, je ne veux plus être le genre de fille qui écrit, qui raconte. Mais plutôt le genre de fille que l’on raconte. Pourtant ils me lancinent l’encéphale en craquements indécents, des projectiles de lettres et d’idée empaquetés qui s’exposent, explosent au centre de ma tête, au rythme du temps qui ne passe pas, qui fait claquer ses aiguilles et s’amoindrir mon corps. Et lorsque je fais mettre mes maux de côté, il s’amoindrit encore ; témoin de la dégénérescence de mon être malgré ma vigilance. Qui suis-je pour arrêter cette décomposition croissante ; ce mal qui s’étale jusque dans mon sang ? Au rythme de convulsions, incontrôlées, incontrôlables, recroquevillée dans l’obscurité, je me laisse des moments de faiblesse. Des crises d’intempéries lacrymales ; inconsolables, inconsolées.
On ne me connaît pas, on fait semblant. C’est comme un être qui s’échappe, un délire intemporel en mal de reconnaissance. Moi-même j’ai du mal à la comprendre, lui laisser la place qu’elle mérite et m’oublier quelque part. Être sans mesure, en totale démesure, je suis persuadée que tu l’aimerais plus fort. Mais la lassitude et l’ennui a raison de son âme, elle me fuis inlassablement lorsque le néant m’envahi. Il n'y a plus rien à puiser en moi. Je suis creuse, vide de toute richesse, accrochée à des rêves qui m’échappent. L’abyme m’engloutie de sa gueule grande ouverte, prête à me dévorer à pleines dents et me faire glisser le long de sa gorge étroite et ténébreuse. Et je sais qu’on me laissera tomber par ignorance. On me laissera me vider de toute ma vivacité. Martelant le silence à coup de « rien » souriants, je m’oublie. Je m’évertue à ne pas m’entendre, à ne rien attendre. Laissant choir mes envies, je m’évanouis. Et puis j’essaye de me détourner de toi, me taire pour te laisser vivre. « Il faut que tu sois là mieux que ça si tu veux qu’on te laisses partir. » J’ai juste besoin de « quelques mots à repasser dans mon cœur » pour ses longues absences qui m’isolent. Mais je ne les demanderais plus. Je sais qu’ils se font de plus en plus rares, de plus en plus faibles. Parce qu’ils sont à mon image. Il n'y a plus rien à puiser en moi.
C’est un théâtre permanent, de visages et d’expressions qui vont et viennent tels des spectres lunatiques. Ce bal me paraît fade, je veux te voir en faire partie. Me faire valser jusqu’à l’ivresse. Jusqu’à me faire tomber de sommeil, enroulée dans tes bras lénifiants. Ton absence t’éloigne de moi, ton indifférence à l’appui, et l’amour et le travail éloignent mon allié délurée. Je n’ai plus que des bribes de superficialités. J’aimerais vous offrir plus qu’une âme en mal d’elle-même, susciter en vous plus d’intérêt tangible ; ne plus avoir à cacher mes crises angoissés et autres réactions d’aliénée enchaînée à ses peurs oubliées...Je ne suffit pas. Mon avis ne compte pas, il est vrai, ma stupidité n'atteint votre suprème intellect. Je me quitte, je vous quitte, je me laisse aller à mon être suprême. Même si elle hurle de douleur, se débat de plus belle, vous n’en saurez plus rien, vous ne saurez plus rien ; indéfinissable, indéfinie. Je vomi ma faiblesse. Et cette fois, il vous faudra creuser en moi.

Vendredi 3 décembre 2010 à 2:09

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Il y a comme un ouragan au fond de moi quand je pense a tes baisers de velours. C’est chaud et humide et tellement froid a l’intérieur. Un frisson étendu jusqu'au bout de l’être. Je t’aime. Je t’aime sous les coups de l’orage, des intempéries musicales qui rayonnes dans le ciel, gronde à la vibrance de ma peau. Je fais bouger mes hanches au rythme de ces ondes qui transcendent l’atmosphère, au rythme de la grâce artistique à la félicité de l’ouïe. Au rythme de mon cœur qui s’ébat accordée à la souplesse de nos âmes qui sillonnent au-dessus de nous. Tu me regardes. Tu es beau. Tu as ce regard noir qui m’emmène au large de mes désirs violets, mes désirs violés par ta luminescence en zeste d’odeurs et de geste. Ils s’envolent, ils s’envolent quand tu me transcendes de ces yeux  bleu nuit. ils veulent m’anéantir, m’avaler tout entière. Et ça me plaît. Je compte les jours, les heures ou même les flocons de neige. Il est 17h06 à mes lettres lumineuses qui brillent au fond du tunnel, mais dans mon tourbillon glacial il est minuit et quelques autres minutes à t’attendre. À T’atteindre, à m’éteindre chaque soir dans un lit bien trop vide, bien trop froid. Étreindre ton corps, encore et encore, jusqu’à ce qu’il fonde en moi à l’instar d’un liquide ankylosant mon être d’ivresse. J’ai la tête qui tourne de toi. Ça prend la forme d’un Océan glacé, brûlant jusqu'à la moelle mon amour en fusion. Il s’agite, s’éveille grandi et englouti mon âme. C’est chimique, ça prend de la vitesse. J’en ai les larmes aux yeux, la lame au feu. Je danse comme la vague, j’en perds l’équilibre de ma démarche abîmé, mon corps tout entier est détraqué. Il faillit à toute hâte, se décompose… Et mon âme resplendi de tes mots lâchés et enlacés. Je prends de l’altitude. Je m’éloigne de la roue qui m’entraîne et m’enlève de tes bras. Oscillations rigoureuses, elles sont tour à tour unique et trinité. Il y a l’exaltation jouissive d’être à tes cotés, puis il y a la roue constante, qui donne mal au cœur. Je louange les failles que tu lui as apportées, elles sont l’air et la lumière, la quintessence de mon être. Et c’est d’être dans ton antre qui me rend si bien. J’observe de ma geôle le spectre extatique, pleine de vie et éprise, dansant avec une grâce folle. Et je suis fade à côté d’elle. Pourtant, lorsqu’elle va danser devant tes yeux, qu’elle sert son corps fantomatique contre ton corps à toi, je la sens devenir moi, jusqu’au bout de mon être. Il y a comme une rupture, un chemin qui s’opère, elle me quitte dès lors qu’il n’y a plus d’étincelles, et celle-ci sont pourtant latente au fond de ma poitrine. Elles ralentissent et s’éteignent, s’empilent en petit tas de cendre en léthargie attendant la fin de l’inertie, la combustion imminente. Et je me mets à trembler. C’est froid, illicite et délicieux. Et je se débats en frissons gris. Je m’entends miauler depuis le passé, et même de l’avenir, tout est intemporel. À part l’attente de cette jouissance latente, mon amour est éternité. Et lorsque tout se fige, que tout s’éteint. Il y a l’abandon qui harcèle mon esprit. Il me guète au coin des rues, lorsque mes pas devancent ceux des paires. J’avance comme une reine, meurtrie de ces ignorances, faignant des « peu importe » en rafales. C’est moi qui perds de l’importance et même mon impotence n’émet pas d’attention. Alors je me range a ton côté, m’enserre de tes bras fictif qui sont si froid, à l’antithèse de leur réplique réelle. Je me berce d’idéaux. Un film en noir et blanc aux contrastes saisissants dans lequel j’aimerais te voir crevé l’écran. Give me a reason to love you. Donnes-moi du rêve, encore du rêve à ma portée. Que je souffle sur ta peau, que j’en inonde l’étendue entière de mes morsures, baisers et autres caresses en aisance. Ca vient, ça vient, pas assez vite, pas assez encore… Et puis je t’aime.

Lundi 15 novembre 2010 à 0:43

Is there anything you worry about ?



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Il n’y a de rêves que lorsque tu es là, et qu’enfouis sous les douceurs ruisselantes du plaisir, nous nous glissons, enlacés, dans les enveloppes charnelles d’êtres délicieux. Mais ce matin, c’est un vide qui envahit les murs et glace les draps. Ils sont encore froissés de notre valse nocturne et je sens les courants d’air flétrir les restes de toi. Un vinyle virevolte dans le tourne-disque posé sur la commode, les baffles desservent la mélodie chaleureuse d’un morceau de jazz et je me perd, une cigarette à la main, dans des délires sordides, des envies d’ailleurs. Ce n’est pas vraiment le souvenir de nos âmes qui s’enlacent en apesanteur qui m’entraîne dans cet état morne et léthargique, mais plutôt celui de nos corps qui s’en lasse, dans une jolie prison de délires cosmiques s’effondrant en milles étincelles. C’est mes idées qui me trompent, m’emmènent au coin du mur et me cognent la tête contre. « Réveille toi, réveille toi ». Mais non ; moi je ne veux pas mettre fin à ce rêve. Je ne veux pas te voir te lasser de mon être, qu’il soit charnel ou astral. Je veux juste t'amener loin, te faire voyager plus que cet amoncellement de visage, de chaleur, de fumées qui t’entoure en permanence. J’aspire à te faire vibrer, faire tourner ta tête et faire valser ton âme jusqu’à te rendre addict. Je ne veux plus simplement jouer ce rôle, je désire en être l’inspiration. Sucette à l’arsenic, bombe à retardement ; un goût de sucre dans la bouche qui devient rapidement explosif et se révèle fatal. De la même façon, je ne veux pas te voir t’emprisonner dans une boite aux stéréotypes et autres décorations fictives pour simplement contenter mon être. Il me faut que les douceurs verbales qui me sont crachées avec ivresse soient réelles et bien sorties du plus profond de tes entrailles ; brûlantes, illuminées de vérités. Parce que même si j’aime être fleuri de tes délicieuses paroles, j’ai cette peur latente d’être bercée d’illusions. C’est cette peur qui parle, cette peur enrobée de ces désirs d’ampleur et de sublimité grandissante ; vivre en grand, être à en faire rougir le reste du monde. Et toujours mon bras accroché au tien ; vivre et être... à tes côtés.

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