Anhaimos

Hysterical Lullaby

Lundi 15 novembre 2010 à 0:43

Is there anything you worry about ?



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Il n’y a de rêves que lorsque tu es là, et qu’enfouis sous les douceurs ruisselantes du plaisir, nous nous glissons, enlacés, dans les enveloppes charnelles d’êtres délicieux. Mais ce matin, c’est un vide qui envahit les murs et glace les draps. Ils sont encore froissés de notre valse nocturne et je sens les courants d’air flétrir les restes de toi. Un vinyle virevolte dans le tourne-disque posé sur la commode, les baffles desservent la mélodie chaleureuse d’un morceau de jazz et je me perd, une cigarette à la main, dans des délires sordides, des envies d’ailleurs. Ce n’est pas vraiment le souvenir de nos âmes qui s’enlacent en apesanteur qui m’entraîne dans cet état morne et léthargique, mais plutôt celui de nos corps qui s’en lasse, dans une jolie prison de délires cosmiques s’effondrant en milles étincelles. C’est mes idées qui me trompent, m’emmènent au coin du mur et me cognent la tête contre. « Réveille toi, réveille toi ». Mais non ; moi je ne veux pas mettre fin à ce rêve. Je ne veux pas te voir te lasser de mon être, qu’il soit charnel ou astral. Je veux juste t'amener loin, te faire voyager plus que cet amoncellement de visage, de chaleur, de fumées qui t’entoure en permanence. J’aspire à te faire vibrer, faire tourner ta tête et faire valser ton âme jusqu’à te rendre addict. Je ne veux plus simplement jouer ce rôle, je désire en être l’inspiration. Sucette à l’arsenic, bombe à retardement ; un goût de sucre dans la bouche qui devient rapidement explosif et se révèle fatal. De la même façon, je ne veux pas te voir t’emprisonner dans une boite aux stéréotypes et autres décorations fictives pour simplement contenter mon être. Il me faut que les douceurs verbales qui me sont crachées avec ivresse soient réelles et bien sorties du plus profond de tes entrailles ; brûlantes, illuminées de vérités. Parce que même si j’aime être fleuri de tes délicieuses paroles, j’ai cette peur latente d’être bercée d’illusions. C’est cette peur qui parle, cette peur enrobée de ces désirs d’ampleur et de sublimité grandissante ; vivre en grand, être à en faire rougir le reste du monde. Et toujours mon bras accroché au tien ; vivre et être... à tes côtés.

Commentaires

Malmenez Moi.

Par ping0uin-en-salade le Mercredi 1er décembre 2010 à 22:16
J'ai eu peur aussi. Tellement peur de tout cela que j'en ai gangréné notre couple, je l'ai rendu malade, je l'ai pourri. Je n'ai plus que mes doigts à ronger de culpabilité à présent.
 

Malmenez Moi.









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