Bordel Monstre, on rangeras plus tard.
J’sais plus si je doit avoir confiance. Ca vient, et s’en va, sans laisser de traces, sans laisser quelque chose de plus que ce goût amer et âpre au fond de la gorge. Cette envie de vomir la dignité qu’il me reste, dans un rugissement de détresse à m’en ruiner les cordes vocales. Ca me ronge, perturbe mes choix, mes dires et mes actes. Ca prend une part plus qu’elliptique dans mon crâne qui s’échauffe dans ses allusions à la chose. Des mots qui se consument, s’embrasent et ne deviennent que les rescapés d’un incendie verbal. On ma trompée verbalement.
Un processus de tri qui s’enclenche, des idées en pagaille qui se termine par point d’interrogation. Pourquoi est-elle la belle, à la lumière du jour fleuri de ses discours élogieux, tandis que je suis la bête, dans l’ombre, assenée par tes moqueries impétueuses ?
J’ai envie de fuir, de m’en aller en courant comme les lâches. Te laisser là tout seul, parce que je ne veux plus souffrir. Je mourrais de te voir t’éloigner, je me retournerais sans cesse pour regarder ton visage inquisiteur. Alors je reste et me cache derrière ma mauvaise humeur, ma santé qui flanche et ma solitude latente. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. On fais des grandes histoires avec des petits riens, des indices qui s’entre croisent et qui forment les drames qui ligote mon cœur. J’vais me laisser partir, doucement mais sûrement, quelque part vers le silence, le regard triste et les mains tremblantes. Parce que tu ne veux plus en parler. Tu ne veux pas connaître le fond de mes troubles, déchiffrer mes maux. Tu ne veux plus panser les blessures que tu as ouvertes ni recouvrir de fleur la cage qui me serre de tombeau.
Et je ne te demanderais pas de le faire. J’ai peur de voir ton regard triste lorsque j’y fais allusion. Alors, silence. Et sourions.