A petits mots nous rêvons grand, et fort, perdus dans ce monde qui tourne à l’envers au rythme des battements d’aiguilles sur l’horloge agile. Le ciel gronde, le rythme du monde accélère jusqu’à courir encore. Il cours toujours plus vide pour rattraper les démences des êtres déchus. Il court, grimpe, s’élève pour rejoindre les anges. L’esprit escalade les étapes des tourments et de la grâce qui s’enchevêtre tels des alliés de longue date. Puis il plonge sa carnation dans un livre, un livre poussiéreux et mystique dont il relis la même page incessamment. C’est une malédiction, un maléfice qui condamne les être à la monotonie. Faut-il chanter plus fort pour s’évader de cela ? Faut-il vivre constamment perché sur les ailes de la déchéance ? s’enivrer de jouissance et d’extase, ne plus vivre que dans un rêve et ne jamais redescendre.. Puis se réveiller dans une pièce blanche, froide, aseptisée. Cogner la tête qui hurle sur les murs molletonnés pour faire taire cette liturgie infâme.
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« Maman s’il te plait ne m’envoie plus à l’hôpital, je n’en peu plus je m’y sent mal pas l’hôpital, pas l’hôpital. Là bas les gens sont trop bizarre, quand j’pense à eux j’fais des cauchemar. Mentalement j’ai pas de retard, maman je ne veux plus les voir. Je te jure que j’suis plus fou c’était avant quand j’étais fou. L’autre fois ils voulaient me taper et je supporte pas l’anti fou. Je t’en supplie les appelle pas ils vont me sucer le cerveaux(…) S’il te plait, s’il te plait tu sais bien qu’il vont m’attaché, maman je t’en supplie je ne veux plus y retourner. »