Passant doucement une main sur mes jambes enlacées, j’observe mes pores se tendre et je considère un frisson étreindre mon corps. C’est comme le sang qui valse dans mes vaisseaux emmêlés, sous les coups de tambour irréguliers qui lancinent ma cage thoracique. J’ai si froid. J’en perds le temps d’attendre tes mains brûlantes, j’en cesse d’envier des mots incandescents, et même dans l’eau ardente frissonnent encore mes membres. Quelques rêves corrosifs persistent cependant ; l’idylle éthérée que j’occulte moi-même. Et je me cache encore ces illusions futiles, pour ne pas perdre ta délicate patience. Où est passer la mienne ? J’ai peur finalement. Je m’évanouis dans l’atmosphère, je ne suis que des pensées qui s’écartent de ton encéphale. Parce que tu tournes et tournes encore au milieu de la foule. Où suis-je ? Qui suis-je ? Suis-je dans l’ombre de mon propre effroi ? Et même si les doutes manquent à l’appel, que la foi opère son rituel méthodique, l’absence flagelle toujours ma peau de ses morsures caustiques, et j’en viens à rêver à ce que tes mots pansent ces blessures mystiques. Tout se tient. Pourtant ça m’apparaît comme une évidence. Il faut juste que je te regarde pour te comprendre et c’est ce besoin visuel constant qui m’éloigne de ma raison. Alors en attendant que tes bras m’enroule de leur chaleur apaisante et presque narcotique, j’endure le gèle qui parcourt mon corps et m’endort dans de lascives illusions.
C'est un des textes les plus limpides que t'as jamais écrit je trouve. Il est beau. La photo correspond bien au texte en plus. C'est toujours aussi bien écrit. Pour tout cela, je t'ai déjà dit ce que j'en pensais. Alors, t'as raison, il faut juste attendre encore et encore et encore et encore.
Je vois une certaine allusion à A Forest, je sais pas si c'est volontaire. En tout cas, tu verras, ça ira <3