Anhaimos

Hysterical Lullaby

Lundi 1er février 2010 à 0:20

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            Violence hystérique crachée par les baffles. Effluves saturés qui s’évadent, se mêlent à l’air frais et violentent la chambre. Dehors la pluie tombe, l’asphalte en dessert les odeurs humides et fades. Les fenêtres sont grandes ouvertes et les rideaux volent royalement à leur suite, capes impériales d’un fantôme illisible. Je ne t’ai jamais vu si lamentablement frêle et magnifique, étendu là, comme un succube décédé sous l’abus de l’ivresse, l’overdose de rêves artificiels. La peau lisse et transparente, poupée de l’art italien, enlacée de tes draps blanc taché de ton sang sec et marron. Ta tête, légèrement en arrière, sur laquelle une expression de jouissance extatique s’est imprimée lascivement. Si belle, entourée de ta longue chevelure écarlate. On peindrait ton portrait, on immortaliserait ta posture idéalement composée si seulement quelqu’un s’était aperçu de ton existence. Si seulement je n’avais été le seul à te connaître par cœur. Ton âme fut à jamais la mienne et je la possède encore avec une fierté inégalable. Ils connaissait ton corps, tes formes idéales, ton regard profond. Ils avaient souvent joui au creux de ton ventre, au plus profond de ton intimité, croyant violé un royaume qui n’appartenait qu’à toi. Ils avaient souvent senti leur dos se faire transpercer de tes ongles, leur cou portait la marque de tes crocs saillants. Des estampilles temporaires, trophée de chasse aux proies difficiles. Mais tout ça n’est qu’un leurre, tu n’appartiens qu’à moi. C’est moi que tu as réellement détruit, dont tu as écorché le visage jusqu’à y laisser six traces maculés, trois griffures sur chaque joue. Il y a encore de mon ADN sous tes ongles, et même au plus profond de toi, les parois de velours de ton intérieur sont encore empreintes de ma sève. Je sais que je suis le seul que tu as aimé puisque je suis le seul auquel tu as fait du mal.
Tu es calme, immobile au milieux de toute cette violence qui te rend encore plus bouleversante. Tu n’es pas morte, mais tu ne dors pas non plus. Tes yeux azur sont ouverts et tu es égarés dans un de tes univers fictifs. On eu dit que tu voyais ce que personne d’autre ne voient. Que dans tes yeux existait un univers de lasciveté et de vérité auxquels tu était la seule à avoir accès ; déesse d’un monde de débauche et d’amour. Je t’ai connu bien plus vivante que cela tout de même, bien plus florissante d’enthousiasme et de ferveur, te délectant de lécher le  sang perlant de ma jugulaire gonflée. Tu en avais effleuré l’aspect bombé, avec ta langue ; tu l’avais caressé, me faisant frissonné de plaisir au contact de ta salive chaude et humide, faisait battre mon cœur à l’allure d’un étalon noir, pur-sang qui afflux plus abondamment dans mes réseaux pourpres. On pouvait lire dans tes yeux un désir saillant, une étincelle exacerbée, lorsque avec force et puissance, tu serrais mon corps contre le tien et déchirait la peau de ma gorge.  Mais il y à des siècle que tu as perdu cet entrain, cette vivacité avec laquelle tu me détruisait. Il y avait un orgasme permanent imprimé dans tes pupilles dilatées, à cette époque, avec lesquels tu me regardais lascivement lorsque nous valsions langoureusement. C’était avant que je te quitte, que je m’en aille. Que je me lasse d’avoir mal à tes dépends. Et il y à ton regard vide que j’observe maintenant, ton regard détruit égaré à la voûte céleste de ta chambre noir. Tu t’enlises, devient la marionnette de ces murs. Je suis là, je reviens encore une fois pour agiter ton sommeil. Et je retrouve avec délices mais néanmoins quelques tristesses tes yeux porteurs de cernes lourde et violacés, tes bras estampillés aux lames de rasoir, et je devine tes espoirs perdus. Je sais que tu prends plaisir à te détruire un peu plus chaque jour espérant sûrement découvrir en toi un sol au fond de l’abysse perpétuel dans lequel je t’ai plongée. Je le sais parce que nous sommes les mêmes. Nous sommes des jumeaux transfuseurs-transfusées, et j’ai fini par puiser ton énergie jusqu’à sa dernière goutte. Ne perds pas espoir mon amour, je suis là.



Commentaires

Malmenez Moi.

Par Strelle le Lundi 1er février 2010 à 19:20
Wow ça aussi j'aime bien, la photo est super réussie :)
Comme tu m'avais dit t'étais inspirée ^^
Je sais pas trop quoi dire, j'aime pas trop trop la version d'émilie simon, enfin ça s'écoute mais voilà j'adhère pas trop ^^
Sinon le texte j'le trouve chouette comme tout, on est importé, c'est coule, et la photo colle parfaitement.

Bravissimo ! xD
Par Elyprexa le Lundi 8 février 2010 à 20:10
Enfin je prends le temps de me (re)plonger au sein de ton monde acidulé pour en dévorer tes mots (et tes photos, toujours aussi exquises putain *.* -dsl, il fallait que ça sorte !-)
Je sais pas quoi rajouter mis appart que chaque petit détail que tu rapportes ici a le don de nous transporter, et ça, c'est je pense ce qui fait le talent ! T'as un vocabulaire vraiment étendus, très imagé et surtout, captivant !
J'pourrais relire tes textes des dizaines de fois qu'à chaque fois quelques phrases trotteraient dans ma tête.

Pour ce texte, je retiens : " Il y avait un orgasme permanent imprimé dans tes pupilles dilatées ", tout simplement parce que c'est une phrase que j'aurais aimé créer .

Et excuses moi mais il FAUT que j'insiste sur ce point : BORDEL, t'es belle, et cette photo quoi *.* !!! (constructif, je SAIS !)
 

Malmenez Moi.









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