Anhaimos

Hysterical Lullaby

Lundi 4 janvier 2010 à 0:56

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J
e ne l'ai pas vu arrivée. Elle s'est annoncée comme ça, illuminant la rue de ses yeux jaune et éblouissant. Elle est arrivée à toute vitesse dans un bruit sourd, ronronnant au milieu de la route comme une imposante machine de guerre.

Il existe un monde ou tout est différent. Mais peut importe ce monde puisque nous somme ici.
L. marche ou bien danse au milieu de la route, exposant sa grâce immaculée par ses geste si précis. Si intenses, balançant ses courbes de façon à ce que tout son corps soit inscrits dans une chorégraphie sensuel. Ses mains se balançant en cadence avec ses cheveux rouge et bouclés, balayé par le vent. Sa peau pâle éclairé par la douce lumière des réverbères noirs. Ainsi que ses vêtements blancs créant des plis stratégiques à chacun de ses pas. Et lui, qui sort d'une bouche de métro et la regarde passer avec admiration, suivant cet ange de ses yeux noir et profond. Dégustant chacune de ses formes de ces mêmes yeux, avec au fond de son bas-ventre une envie de la possédée.
Et puis Je suis là, cachée derrière une cabine téléphonique à le regarder lui, qui la regarde elle. Le cœur en lambeaux, je regarde ce spectacle.

We fell in love, With dust in our lids...
Je la connais, c'est elle qui me viole au milieu de mes insomnies. C'est elle qui abuse de ma chaire et de mon âme, chaque nuit, qui entre par la porte et se délecte de mon sang. Mais ça il ne le sait pas. Il la veut et elle ne sait pas qu'il existe. Triangle équilatérale, échoué aux milieux des rues de Londres. Je le regarde qui la regarde. Et elle pense probablement à moi, elle me désire de tout son sadisme innocent. Je suis un jouet pour elle, je suis un objets étriquer, un défi à l'enjeu attrayant. Et moi je pense à lui, mon amour, mon rêve infini, mon prince disparu après minuit. Nous sommes des anges déchus. Nos ailes brûlent, nos regards sont perdus à travers la nuit. Regardant l'inaccessible, et désirant de tout notre être de devenir aussi délectable. Inlassable perfection à portée de nos doigts, nous sommes, lui et moi, deux être perdus, en mal d'identité, et tout nous ramène à elle. Mais il ne le sait pas.

Et elle se met courir, laissant ses chaussures à talons sur le trottoir, ses jambes interminables en bas résilles galopant divinement sur les pavés froids. Il se met à courir après elle. Elle est le lapin blanc ou bien la princesse cendrillon. Je ne sait plus si ce sont ses pantoufles de verres qu'elle à laissé sur le bas coté, ou bien mon cœur et mon âme morcelée.

Mon cœur s'accélère, il n'est plus question de ralentir. Ni de reculer d'ailleurs parce que tu  ne m'en donne pas la permission. Nous marchons trop vite et nous façonnons notre propre mort. C'est une course-poursuite qui se fait silencieusement dans la nuit. Une course-poursuite en triangle équilatérale, il court après elle et je cours après lui, mais nous ne savons pas après quoi elle court. Je croise son regard au coin de cette rue. Comme si nous ne nous étions jamais vus avant. Mais c'est un leurre, c'est elle qu'il regarde. Il attrape son bras pour la maintenir face à lui, et elle prend sa tête dans ses mains pour  embrasser ses lèvres avec toute la passion qu'il y a au fond de moi.
Au milieu de la route, au milieu de la rue, au milieu du triangle équilatérale. Je veux que tout s'arrête, je veux comprendre. Je veux arraché son visage et détruire le monde.

Je ne l'ai pas vu arrivée. Elle s'est annoncée comme ça, illuminant la rue de ses yeux jaune et éblouissant. Elle est arrivée à toute vitesse dans un bruit sourd, ronronnant au milieu de la route comme une imposante machine de guerre. Faisant crisser ses pneus. Pour ralentir, pour accelerer peut etre... Ce n'est qu'une ombre noire qui arrive a toute allure de derrière les maison, dans le virage un peu plus haut. Et qui inonde la rue de sa lumière et de cet air mélodieux... We fell in love, With dust in our lids...
Et dans un fracas silencieux, un bruit d'os broyer, de chair déchiré, de sang déverser, de deux cœur qui lâche sous le poids de tout, du monde, de leur pensée, de leurs rêves. Tout s'éteint. Pour moi comme pour lui. Finalement nous n'avions jamais été que deux. Et pourtant j'enttend au loin une femme qui cri. Qui crie à bout de souffle, dans ma chair, dans mes os et dans mon sang.




Commentaires

Malmenez Moi.

Par Elyprexa le Mercredi 6 janvier 2010 à 20:24
J'aime bien cette réflexion sur l'Autre, personnellement, je reprends les termes de ce cher Dexter (L) : "Le Passager Noir". Toujours à l'intérieur, à moitié vivant, et pourtant si profondémment ancré en nous qu'il en devient invisible aux yeux des autres, et des fois, il se confonds avec nous même, dans un trouble, un dédoublement de la personne ...

" Je me passe sans probléme de la moindre once d'humanité", ça c'était pour introduire un peu plus de Dexter dans le commentaire. Mission réussie !
Par Elyprexa le Dimanche 17 janvier 2010 à 18:38
A quand un nouvel article !? >.<
Par SweetLove le Dimanche 24 janvier 2010 à 18:12
C'est beau ici. C'est prenant aussi. J'aime ! Je ne ferai que confirmer les propos d'Elyprexa.
 

Malmenez Moi.









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